Mon exploitation

Situation

le hameau de Bellecombe
le hameau de Bellecombe

Le siège du Rucher des Marmottes est situé dans le nord du Grésivaudan, au pied du mont Granier. Le hameau de Bellecombe surplombe la vallée de l'Isère et se régale de la vue sur le Mont-Blanc et sur les Belledonnes.

Historique

Des abeilles très douces.
Des abeilles très douces.

L'exploitation est récente : j'ai commencé en 2006 par une formation à la Côte Saint-André. J'ai alors acheté 10 ruches que j'ai multipliées par 2 dans l'année. Depuis, j'accrois mon cheptel chaque année pour arriver cette année à 180  ruches. Je travaille avec des abeilles de race carnica qui sont peu agressives.

Gestion du cheptel

Un jour de forte chaleur, les abeilles sont toutes dehors
Un jour de forte chaleur, les abeilles sont toutes dehors

Je déplace mes ruches en montagne au début du printemps pour fuir les pesticides et les grandes cultures de la plaine et je les redescends à l'automne après les récoltes de miel et la floraison du maïs. La récolte la plus tardive est vers mi-juillet pour que les colonies fassent leur provision pour l'hiver sur les fleurs de fin de saison comme la verge d'or, la balsamine, la renouée du Japon, le lierre, les asters.

Elles passent l'hiver dans des zones marécageuses où les fleurs abondent tard en saison et tôt au printemps; elles sont ainsi bien pourvues en nectar et en pollen pour passer la morte saison. Malgré tout, je suis en général obligée de nourrir mes colonies avant l'hiver. Je leur donne du sirop de sucre bio que je confectionne dans les proportions 3 parts de sucre pour 2 parts d'eau. Et parfois pendant l'hiver, je leur donne du candi acheté au syndicat apicole. C'est surtout lorsque l'hiver est doux : les abeilles sortent au soleil, se réchauffent, s'agitent, donc elles ont besoin de consommer de la nourriture mais il n'y a rien à butiner.

Hivernage près de Belley
Hivernage près de Belley

Mes ruchers d'hivernage sont le long de l'Isère à Chapareillan, à Barraux, à La Flachère et à La Frette.

Mes ruchers de production sont à Barraux, Bellecombe, Montabon et Saint Georges. Je cherche encore d'autres emplacements 'encore mieux', c'est-à dire loin des grandes cultures, accessibles en voiture quel que soit le temps, avec un point d'eau proche (les abeilles butinent beaucoup d'eau !) et pas trop loin de chez moi.

J'ai installé quelques ruches en juillet sur la lavande sauvage, dans les Hautes-Alpes à 1200m d'altitude. C'est loin d'ici mais c'est tellement bon!

Traitements

Pour résister à la pression du varroa - un acarien qui suce l'hémolymphe de l'abeille et qui la détruit - j'utilise des produits qui sont préconisés en agriculture biologique. Ce sont l'acide oxalique (qu'on retrouve dans la rhubarbe et l'oseille) et le thymol (qu'on retrouve dans le thym). Cette année, je teste un sirop à la propolis que j'ai fait moi-même suite à la lecture d'un article; ainsi que des huiles essentielles.

J'utilise des abeilles douces et résistantes aux maladies pour ne pas les traiter avec des antibiotiques. Mais cependant, je constate un affaiblissement chronique qui gagne les colonies et qui est dû à un environnement de plus en plus pollué par les pesticides et les pratiques agricoles. Je teste aussi des aimants car je pense que la pollution électromagnétique des ondes liées aux portables et autres Wifi est importante.

Le travail à la miellerie

Auparavant, j'extrayais le miel dans mon salon ... grâce à un extracteur sur lequel mon mari avait installé un moteur de machine à laver ! Cette année, j'ai aménagé une grange qui me sert de miellerie et de laboratoire pour la gelée royale. Il y a aussi une partie pour le stockage du matériel et une partie qui sert de magasin.

Je récolte le miel de manière à proposer différents parfums.

Après la mise en pot, je colle mes étiquettes avec du lait car je n'aime pas toutes ces colles qui ne partent pas au lavage. Par ailleurs, il est bien évident que je récupère le plus possible les pots vides.